mercredi 28 septembre 2011

L'armée de Minerve, Introduction


Dans chaque organisation il y a une division secrète.
Et dans les sous-sols du quartier général de l’Armée d’Euramérica travaillaient une cinquantaine de personnes dans le secret le plus absolu.
Des condamnés à mort, des déserteurs rattrapés et prétendument passés par les armes, des intellectuels et chercheurs portés disparus, voilà ce qui constituait le premier groupe de cette division secrète. Inutile de fuir. L’armée vous retrouvera. Inutile de fuir.
Dans le second bloc se déroulaient des expériences sans aucune ressemblance avec le premier ; dans celui-là les soldats s’entraînaient au combat, testaient des armes et des équipements, les intellectuels réfléchissaient.
Dans le second bloc, il n’ y avait plus de personnes ayant existé et apparaissant sur les archives d’Euramérica.
Ces personnes n’avaient aucune existence en tant que telle dans la société, et les dernières personnes qui se rappelaient d’elles étaient mortes dans des villages que la Grande Guerre des Tartares avait dévastés. En grand nombre, ceux du bloc deux étaient des enfants orphelins ; ceux qui les accompagnaient étaient des chercheurs qui expérimentaient sur eux leurs théories. Quel était le rôle de ses enfants à part celui de cobayes, et quel était le but recherché par ces savants docteurs ? Nul d’autre qu’eux ne le savait.
Le but général de cette armée était de créer une élite de soldats surentraînés, de machines de guerre, de machine à tuer vivante. A l’ère où les robots se faisaient de plus en plus intelligents, il fallait créer des êtres humains capables de pouvoir les surpasser.
Tout se passait selon leur plan, lorsqu’un imprévu se manifesta. Quelqu’un s’échappa du second bloc. Comme les autres il y avait passé toute son enfance mais à présent c’était fini. Il s’enfuit sans que personne sût comment, et il réveilla sur son passage les pulsions meurtrières des assassins et des soldats avant de disparaître dans la nature, laissant derrière lui une boucherie pire que les pires souvenirs de guerre. Tout ce qu’il y avait de mauvais en l’homme, il le réveilla dans son sillage.
Je le sais. J’y étais.
Je l’ai vu, lui.
J’ai vu ce qui l’a suivi, et je le revois encore par à-coups dans mes rêves.
Le reste, je l’ai oublié.
Je ne me rappelle encore qu’à peine la façon dont j’ai émergé de ce charnier en me précipitant vers la sortie, les chevilles coincées au milieu des corps enchevêtrés, alors que dans ma tête résonnaient encore les hurlements de ceux qui étaient morts à côté de moi ; je ne dois ma survie qu’à une armoire qui s’est affaissée sur moi, m’empêchant de me joindre au massacre. J’ai quitté ce cauchemar en courant, sans regarder en arrière. J’ai erré dans les bas-fonds d’une ville que j’avais oublié depuis longtemps, sans réussir à un seul moment à retrouver mon esprit. Combien de temps suis-je resté dans ces endroits insalubres et glauques, ne partageant ma solitude qu’avec des créatures quadrupèdes et reptiliennes dont j’ignorais jusqu’à l’existence ? Mes yeux avaient déjà perdu le souvenir de la lumière du jour, mais dans ces bas-fonds j’en oubliais jusqu’à l’existence de la lumière.

J’errais dans les ténèbres ; il n’en fallait pas moins d’un ange pour me rendre la vue. Je me rappelle qu’elle cherchait quelque chose dans ces bas-fonds, et que la petite lueur de sa lampe frontale me frappa comme un fouet. Je me suis longuement dissimulé dans l’obscurité derrière les piliers et les conduits, en la suivant comme son ombre ; elle m’intriguait. J’avais oublié à quoi ressemblait mes semblables, et le simple concept d’une femme m’était sorti de la tête. Pour moi c’était une jolie et souple liane qui évoluait là comme un poisson dans l’eau. Sa voix, lorsqu’elle me parla, m’évoqua une atmosphère bien plus chaleureuse que tout ce que j’avais connu ; peut-être qu’en un temps ancien, quelqu’un m’avait déjà parlé comme cela. Je suis sorti de ma cachette comme un chaton affamé et je ne comprenait rien à ce qu’elle disait, bien que les sons qu’elle émettait chatouillaient ma mémoire. Avec un sourire que je ne perçus que dans sa voix, elle me tendit un objet de forme carrée et de couleur sombre, qui semblait vouloir me dire quelque chose.
On dira tout ce qu’on voudra du chocolat. Mais c’est ce chocolat, donné par cette fille, qui me rendit mon humanité et mes souvenirs.
Elle me rendit à la lumière et au monde et me propulsa, tout neuf, dans la ville basse, avec un portefeuille dans une poche et un téléphone portable dans une autre. Puis elle s’évanouit dans la ville, me laissant devant une porte dont la plaque usée indiquait :
Armée de Minerve
Dub Leslie Jones
Règlement de comptes en tous genres
Ne frapper entre 4 et 11 heures du matin qu’en cas d’urgence

Je ne savais pas quelle heure il était. Peu m’importait. J’ai frappé. Ce n’était que le début…

mardi 20 septembre 2011

Introduction à L'armée de Minerve

voilà, pour faire plaisir aux gens et éviter d'envoyer par la poste des lettres de trois tonnes, j'annonce que je posterai mes bouquins ici.
c'est les miens.

personne n'y touche.

et donc, bonne lecture.
 pour l'instant, je poste juste le titre et un ptit dessin introductif.
je vous présente :

L'Armée de Minerve




voici donc le personnage principal de l'histoire. vous saurez comment il s'appelle plus tard.
je sais que je n'ai pas l'air en forme, c'est normal, je ne suis pas en forme.

piou.

samedi 6 novembre 2010

wo !

j'ai bien réfléchi trois fois avant de faire ça et....

ça  y est ! je crée un blog dessiné !!

(enfin, on va essayer de le dessiner...  Parce que vu mon niveau de noobisme ça va pas être de la tarte.)

et attention... Je poste !!